Cosmogonie
Anthropogonie
Grecque : Du Chaos à l'organisation du monde
Ecrite au VIIIᵉ siècle avant notre ère, la Théogonie du poète Hésiode relate depuis l’apparition du Chaos jusqu’à l’accession de Zeus au statut de premier des dieux. C’est la vision d’une transition conflictuelle entre le désordre primitif et le monde hiérarchisé des dieux, base de la religion des Grecs anciens.
Au début régnait Chaos (le vide béant). La première divinité à être sortie du Chaos est Gaïa (Terre-Mère) suivie par Eros, l’Amour. Sous son influence, Chaos donne encore naissance à Erèbe (l’obscurité), à Nyx (la Nuit) et au Tartare (le Monde souterrain). Puis Nyx, unie à Erèbe, engendre Héméra (le Jour) et Ether (l’Air supérieur). Gaïa met au monde Ouranos (le Ciel), avec lequel elle engendra les premiers dieux dont les Cyclopes, les Hécatonchires, Pontos (la mer), Typhon et les douze Titans (Océan, Téthys, Japet, Hypérion, Théia, Crios, Céos, Phoebé, Thémis, Mnémosyne, Cronos et Rhéa). Ces deux derniers engendront la première génération des Olympiens : Hestia, Déméter, Héra, Hadès, Poséidon et Zeus.
De l’oeuf primordial à la régression
Postérieure à la théologie d’Hésiode, le poète mythique Orphée propose au VIᵉ siècle avant notre ère une autre version, celle des “Orphiques”. Tout commence avec Chronos (le “temps” en grec) avant lequel il n’y avait rien. De Chronos naissent d’abord le Chaos (l’infini) puis l’Ether (le fini). Le Chaos est enveloppé par Nyx (la Nuit), qui abrite le mystère de la création. De l’union du Chaos et de l’Ether surgit le cosmos, sorte d’oeuf gigantesque dont la Nuit est la coquille. La partie supérieure de l’oeuf forme la voûte céleste, et la partie inférieure la Terre. Le monde est né. Le premier être est Phanès (la lumière) qui s’unit à la Nuit pour donner naissance au Ciel, à la Terre … et plus tard, au premier des dieux, Zeus.
La naissance du monde selon Pélasge
Antécédente au deux premières, cette Théogonie place le Chaos Eurynommé (Océanide), mère de toutes choses, qui sépare le ciel et la Terre, puis, créé par elle, Borée (le vent du nord) et Ophion (le serpent) avec lesquels elle va concevoir l’oeuf duquel sortira le monde, toutes les mers, les montagnes, les planètes, les étoiles et tous les êtres vivants. Eurynommé crée aussi sept couples de Titans, logés chacun sur une planète.
Romaine
Les Romains n’ont pas de textes cosmogoniques expliquant la création du monde tel qu'on peut le retrouver chez les grecs. Il n'existe pas de mythe romain de la création, ni même de mythe dans lesquels les dieux romains jouent un rôle particulier. Pas de mythe sur les infidélités de Jupiter (Zeus), ni même sur l'implication de dieux dans des évènements telle que la Guerre de Troie chez les grecs. Pour être encore plus précis, il existe deux mythes romains vraiment marquants, dont celui de la fondation de Rome (voir dans la partie Mythes fondateurs traitée plus loin) relaté par Tite-Live (-59/+17). Les mythes romains sont donc liés à l'histoire du pays et sont un mélange entre mythe et réalité historique. À mesure des conquêtes, les romains ont intégré les mythes des peuples conquis. Ainsi, la mythologie romaine est un étrange mélange de croyances de diverses origines, à savoir grecques, égyptiennes, perses ou encore celtes.
Grecque : Il existe également plusieurs mythes
Pour certains, ils seraient nés à partir des dents du serpent Ophion piétiné par la déesse Terre Gaia. Selon Homère, ce serait Érichthonios, fils d'Héphaïstos et de Gaïa la Terre. Il serait né de la semence qui imprégnait le tissu de laine avec lequel Athéna s'était essuyé la jambe, après avoir subi et repoussé les assauts d'Héphaïstos éperdu de désir pour elle. Son nom expliquerait donc les circonstances de sa naissance (érion, laine, et khthốn, la terre). Athéna le recueille et l'élève. Selon d'autres auteurs, Érichthonios est un autochtone, c'est-à-dire un enfant spontané de la Terre. Il a pour particularité d'être mi-homme mi-serpent, tout comme Cécrops.
La version d’Hésiode, met en scène deux frères, Epiméthée (celui qui réfléchit trop tard) et Prométhée (le prévoyant), tous deux fils de l’union du Titan Japet et de l’Océanide Clyméné. Pour l’Homme, Prométhée ayant pris de l'argile façonna un modèle à l'image des dieux. Il enferma dans sa poitrine les attributs du bien comme du mal, ceux que l'on trouve dans l'âme de chaque créature vivant sur cette terre. Ainsi forma-t-il l'âme humaine. La déesse Athéna, son amie céleste, admirant l'œuvre de Prométhée, insuffla la vie aux humains et leur donna l'esprit. De son côté, Epiméthée distribua tant de belles choses, en priorité aux animaux, que quand le tour des hommes fut venu, il ne restait presque plus rien. Prométhée jugea alors indispensable que les hommes aient à leur disposition le feu pour utiliser au mieux les arts et les techniques. Il se rendit chez Athéna et la pria de le faire entrer secrètement dans l'Olympe. Là, il alluma une torche au char de feu du Soleil et il en détacha un morceau de braise incandescente qu'il glissa dans la tige creuse d'un fenouil géant. Puis, il s'enfuit sans être aperçu pour revenir sur la terre. Abusé, Zeus donna l'ordre à Héphaïstos de fabriquer une femme en argile à l'image des déesses puis les quatre Vents leur insuflèrent la vie et toutes les divinités leur donnèrent un don.
Cette femme, Pandore (pan, tout, et doron, don) est la plus belle qui fût jamais créée. Zeus l'envoya en présent à Epiméthée, sous la conduite d'Hermès. Epiméthée avait été prévenu par son frère de n'accepter aucun cadeau venant de Zeus. Mais, très ému par la beauté de Pandore, il s'empressa de l'épouser. Peu après, elle ouvrit une jarre, que Zeus lui avait cependant recommandé de tenir close et dans laquelle il avait enfermé tous les maux capables d'affliger le genre humain : notamment la vieillesse, le travail, la maladie, la folie, le vice et la passion. Tous les maux se répandirent au-dehors en une immense nuée et piquèrent Epiméthée et Pandore sur toutes les parties du corps puis s'attaquèrent aux mortels. Cependant la trompeuse Espérance, qui était aussi enfermée dans la jarre, les dissuada d'un suicide général. Ensuite, Zeus fit enchaîner Prométhée, nu, à un rocher dans les montagnes du Caucase (ou à une colonne). Un aigle (ou un vautour) lui dévorait le foie toute la journée. Cet animal vorace faisait partie de la dangereuse progéniture d'Echidna et Typhon. Après trente années de souffrances (d'autres disent trente mille ans) il fut, avec la permission de Zeus, délivré par Héraclès, qui tua l'aigle d'une flèche en plein cœur et rompit les chaînes du prisonnier.
Les races d’or, d’argent, de bronze ou d’airain et de fer
Dans une autre version, l'humanité est l'enfant de la déesse mère Gaia. Une première génération jaillit de ses entrailles dont le premier homme se nomme Alacoménée d'Arcadie. Cette génération est la race d'or. Ils sont proches des dieux et bénéficient de leurs faveurs. Ils ne connaissent ni la vieillesse, ni la peine. Ils sont en accord avec la nature environnante et ne se nourrissent pas d'êtres vivants. Après une vie de joie, ils s'éteignent sans douleur et deviennent de purs esprits qui apportent le bonheur. Ces hommes incarnent l'idéal Grec.
Zeus crée une deuxième génération d'hommes pour remplacer l'or, la race d’argent. Leur vie est durant cent ans une enfance mais arrive un moment crucial où ils se détournent des dieux et de tout ce qu'ils représentent. Le maître de l'Olympe constatant l'impiété croissante les balaie de la surface terrestre. Certains les nomment les "bienheureux des enfers".
Une troisième race fait son apparition : c'est la race d'Airain (ou de Bronze). L’âge de bronze dit “primitif” est dans la continuité de la déchéance humaine. Les hommes se nourrissent d'animaux tués mais ils sont surtout obsédés par la Guerre. Ils se rapprochent de plus en plus d'une civilisation humaine. Ils finissent par s'entretuer jusqu'au dernier.
L’âge de Bronze “héroïque” fait référence aux Héros qui sont bien plus parfaits que leurs congénères. Ce sont les rois de Mycènes qui sont partis guerroyer à Troie, dont les héros thébains, Hercule, Thésée. Quand la mort les englobe, ils sont envoyés sur "l'île des bienheureux".
Excédé par l’impiété des hommes, Zeus décide de mettre fin à la race de Bronze en provocant le Déluge. C’est Prométhée qui est à l'origine de l'arche construite par Deucalion, sur laquelle il navigue pendant neuf jours avant d'atteindre le Parnasse. Là Hermès lui accorde de repeupler la terre. Les hommes post-diluviens sont créés par les pierres jetées par Deucalion et Pyrrha (le fils de Prométhée et sa femme), par dessus leurs épaules. Cette race est la race de fer, la nôtre. Ils constituent à ce jour le plus bas échelon sur les idéaux sur l'humanité dans la Grèce antique. Cette humanité subit tous les maux et vit dans une souffrance que leurs ancêtres ne connaissaient pas. Mais le mythe Grec est cyclique, et théoriquement d'autres prendront la place des hommes du fer…
Romaine
La période de l'âge d'or, également appelée «règne de Saturne» (Chronos pour les Grecs) est la période durant laquelle Saturne, détrôné par son fils (Zeus), fut accueilli en Italie par le roi Janus avec qui il partagea le pouvoir. Cette période fut marquée par une prospérité et une équité absolues : les hommes vivaient de cueillette sans devoir travailler, ne connaissaient pas la guerre et vivaient en harmonie avec les dieux et la nature. Les cultes de Saturne et de Janus viennent de cette légende. Le mythe des races est quant à lui hérité de la culture grecque.
Mythes fondateurs
Grecque : Les travaux d'Héraclès (Hercule pour les Romains)
Héraclès (fils de Zeus et d’Alcmène (épouse du roi de Thèbes, Amphitryon) va naître sous le double signe de la force et de la lumière. Son père biologique, (Zeus) voulait se donner un fils capable d'être pour les Immortels comme pour les mortels un puissant protecteur. Cette union lui confrère le statut de demi-dieu. Pour qu’il puisse un jour devenir immortel, il doit téter le sein d’Héra (femme de Zeus). C’est chose faite, par l’intermédiaire d’Hermès, en profitant du sommeil de la déesse.
Pourquoi les Travaux ?
Après le meurtre de ses enfants et de sa première femme Mégare (fille du roi de Thèbes, Créon), commis lors d’une crise de folie déclenchée par la déesse Héra, Hercule consulte l’oracle d’Apollon à Deplhes. La Pythie lui ordonne, pour expédier son crime, de se mettre au service de son cousin Eurystée, roi de Mycène. Elle lui indique qu’il doit désormais porter le nom d’Héraclès, “la gloire d’Héra”, le vrai nom du héros étant à l’origine Alcide. En contre-partie des épreuves, Apollon s’engage à lui donner l’immortalité. Eurystée impose à Hercule douze travaux réputés impossibles au commun des mortels dont l’enjeu essentiel est de débarrasser la Terre de monstres.
Pour se faire, Hercule va utiliser son arme préférée, sa massue, qu’il a lui-même taillée dans le tronc d’un olivier sauvage. Ses autres moyens de défense lui viennent des dieux. Hermès lui donne son épée, Apollon son arc et ses flèches, Héphaïstos son armure, Athéna son péplos (sa tunique) et Poséidon ses chevaux. Enfin lorsqu’il tue le lion de Némée (premier travaux) Hercule arrache la peau invincible de l’animal pour se vêtir et utilise sa tête comme casque. Ces armes représentent les vertus nécessaires pour triompher des vices. En effet, pour Les Grecs, les travaux d’Hercule sont le combat de l’homme contre ses faiblesses. Chaque travail effectué est une victoire de l’âme sur le vice, incarné par un monstre. Son but n’est pas de dominer le monde mais de se dominer soi-même, de ne plus être l’esclave de ses pulsions, afin d’atteindre la sublimation, l’apothéose du héros : une mission qui évoque celle du Christ dans la mythologie chrétienne.
L’Hercule des Romains est parfois dépeint comme moins violent que son alter ego grec dans les récits où il intervient et connaît quelques aventures se déroulant spécifiquement en Italie.
Les Travaux :
Au nombre de douze, il aura fallu plus de huit ans au héros pour les réaliser qui l’auront fait voyagé dans toute la Grèce et au-delà. A cela, Il faut y ajouter des aventures secondaires, comme, par exemple, la délivrance de Thésée aux enfers et celle de Prométhée enchaîné sur son rocher.
Les 12 travaux d'Héraclès (Hercule pour les Romains).
Le premier travaux : Hercule fut chargé de tuer le lion de Némée (en Argolite dans le Péloponnèse), une bête féroce que nulle arme ne pouvait blesser. Hercule assomma tout d'abord le lion avec sa massue, puis il l'étrangla.
Le deuxième travaux : tuer l'Hydre de Lerne (en Argolite). Ce monstre possédait neuf têtes, dont l'une était immortelle et, lorsque l'une des autres têtes était coupée, une nouvelle tête poussait à sa place.
Le troisième travaux : capturer le sanglier d’Érymanthe (en Arcadie dans le Péloponnèse).
Le quatrième travaux : capturer vivante la biche aux pieds d’Airain (en Cerynie, dans l’Achaie dans le
Pénopolèse), aux cornes d'or et aux sabots de bronze, animal sacré d'Artémis, la déesse de la Chasse.
Le cinquième travaux : chasser une immense nuée d‘oiseaux du lac du Stymphale (en Arcadie) pourvus de becs, de serres et d'ailes de bronze. Il fut aidé par Athéna.
Le sixième travaux : nettoyer en un seul jour les ordures qu'avaient accumulées pendant des années, des milliers de têtes de bétail que contenaient les écuries d'Augias (dans le Péloponnèse). Pour se faire, il détourna le cours de deux rivières, et leur fit traverser les écuries.
Le septième travaux : ramener à Eurysthée le taureau de Crète qui terrorisait l’île. Poséidon l’avait envoyé au roi de Minos pour le punir.
Le huitième travaux : ramener à Mycènes les juments de Diomède (en Thrace) que le roi des Bistones, nourrissait de chair humaine.
Le neuxième travaux : rapporter à la fille d'Eurysthée la ceinture qu’Hippolyte, la Reine des Amazones, (région à l’est de la mer Noire) qu’elle portait autour de la taille.
Le dizième travaux : ramener le fameux troupeau de Géryon (île d’Erythie) sans autorisation, ni paiement. Les boeufs étaient gardés par le berger Eurytion, fils d'Arès, et par le chien à deux têtes Orthros, né de Typhon et d'Echidna et qui avait appartenu à Atlas. Il les tua puis élimina également Géryon qui avait la réputation d'être l'homme le plus fort de la terre. Il était né avec trois têtes, six mains et trois corps réunis à la taille. Hercule planta deux grands rochers dressés (les rochers de Gibraltar et de Ceuta, de part et d'autre du détroit de Gibraltar) en guise de commémoration de son voyage.
Le onzième travaux : récupérer les Pommes d’Or du Jardin des Hespérides (Mont Atlas), gardé par le dragon Ladon. Hercule, ignorant où se trouvaient les pommes, demanda l'aide d'Atlas, le père des Hespérides. Ce dernier consentit à l'aider, à la condition qu'Hercule soutînt à sa place le monde sur ses épaules, pendant que lui, Atlas, irait chercher les pommes. Le vieillard n'avait ensuite guère envie de reprendre son fardeau, mais Hercule l'amena par ruse à le reprendre.
Le douzième travaux : ramener le chien Cerbère à trois têtes, gardien des enfers. Hadès, dieu des Morts, donna à Hercule la permission d'emmener la bête, s'il y parvenait sans utiliser aucune arme. Hercule captura Cerbère, l'amena à Mycènes, puis le rendit à Hadès.
Romaine : Le mythe de la création de Rome
Selon la légende rapportée par Tite-Live (-59/+17) historien de la Rome antique (- 64 /17), Procas, le roi d’Albe-la-Longue, avait deux fils : Numitor et Amulius. À la mort de leur père, l’héritage fut partagé à parts égales : l'aîné, Numitor, obtint le trône, tandis qu’Amulius, le cadet, récupéra les richesses et l’argent paternel.
Déçu par le partage, Amulius détrôna son frère et tua le fils de Numitor, Lausus. Afin d’être sûr que la lignée de Numitor disparaisse, il fit également de sa nièce, Rhéa Silvia, une vestale dont le sacerdoce l’obligea à rester vierge tout au long de sa vie.
Néanmoins, le dieu Mars tomba fou amoureux de la jeune fille qui accoucha de jumeaux : Romulus et Rémus. Amulius fit alors emmurer la vestale et condamna les nourrissons à être jetés dans le Tibre. Les enfants furent abandonnés dans une fondrière, sur les rives du fleuve en crue, par le serviteur chargé d'exécuter la sentence.
Ils furent alors recueillis par une louve qui les allaita dans la grotte du Lupercal, au pied du Palatin. Par la suite, le berger Faustulus, témoin de ce prodige, recueillit alors les jumeaux. Devenus adultes, Romulus et Rémus décidèrent de fonder une ville. N'arrivant pas à départager celui des deux qui donnerait son nom à la ville nouvelle, ils s'en remirent aux augures. Rémus fut le premier à voir six vautours voler dans le ciel. Aussitôt après, Romulus vit douze vautours. Rémus avait donc pour lui la primauté, alors que Romulus avait le nombre le plus important. Ce fut Romulus qui finalement fut désigné.
Alors qu'il trace le pomœrium, sillon sacré délimitant la ville, soulevant l'araire pour ménager des portes, son frère Rémus, pour se moquer de la faiblesse de la ville nouvelle, franchit d'un pas ce rempart symbolique. Aussitôt Romulus le tue en songeant à l'adage Insociabile regnum («Le pouvoir ne se partage pas») marquant ainsi tout aussi symboliquement l'intransigeance sourcilleuse de Rome devant toute incursion malveillante.
Sites et monuments
mythiques Grecque : L'Olympe, demeure des
dieux
Dans la mythologie, qu'il soit caché aux mortels (par les nuages) ou qu'il resplendisse (lorsque le ciel se dégage, à cause des neiges), l'Olympe a été perçu par les anciens comme un jardin secret, la villégiature des dieux qui y passaient leur temps à festoyer (leurs mets et boisson favoris étant l'ambroisie qui les rendait immortels, arrosée du fameux nectar), à contempler le monde et à intriguer à travers les destins des hommes (par exemple «la pomme de discorde» entre Aphrodite et Héra). L'équivalent de l'Olympe des grecs est le Panthéon des romains.
Les dieux de l'Olympe sont douze dieux et déesses plus importants que les autres, parmi la multitude des dieux (environ 30 000) du panthéon gréco-romain antique. Selon la mythologie grecque, ces douze dieux siégeaient sur le mont Olympe.
Caractères généraux des dieux grecs
- Les dieux représentent les forces de la nature (foudre, vent, feu...), ou bien des caractéristiques humaines (beauté, jalousie...);
- Les dieux sont immortels mais ont une naissance et une généalogie ;
- Les dieux ont l'apparence physique, les traits de caractère et des formes de comportement des humains (anthropomorphisme) ;
- Les dieux vivent cachés des humains (une grande partie d'entre eux vivent sur le mont Olympe.
- Les dieux interviennent dans la vie des humains. Une grande partie du culte qui leur est rendu a pour but d'obtenir une action bienfaisante des dieux ou d'écarter leurs colère.
Dix d'entre eux sont toujours parmi les douze : Aphrodite - Apollon - Arès - Artémis - Athéna - Héphasïstos - Héra - Hermès - Poséidon - Zeus
Nom grecque
Aphrodite
Apollon
Arès
Artémis
Athéna
Héphaistos
Héra
Hermès
Poséidon
Zeus
Nom romain
Venus
Apollon
Mars
Diane
Minerve
Vulcain
Junon
Mercure
Neptune
Jupiter
Fonction
Déesse de l'amour et de la beauté, épouse d'Héphaïstos, le plus laid des dieux de l'Olympe. Arès est son amant.
Dieu du Soleil, de la musique, de l'archerie, de la prophétie et de la guérison. Il est le frère jumeau d'Artémis et le fils de Zeus et de Léto.
Dieu de la guerre, des crimes de sang et des armes. Ses acolytes étaient le Chagrin, la Discorde, la Crainte et la Terreur. Il est le frère d'Athéna et le fils de Zeus.
Déesse de la chasse, de la nature sauvage et de la lune. Apollon est son frère jumeau. Artémis est une déesse vierge, protectrice des jeunes filles. Elles font vœu de rester vierges, tout comme Artémis.
Déesse de la sagesse, de la raison et de la stratégie guerrière, protectrice d'Athènes. Elle est la demi-sœur et ennemie d'Arès, rivale de Poséidon et la fille de Zeus.
Dieu du feu, de la forge et des métaux. Très laid, car, à la suite d'une dispute, Héra le projeta sur Terre, l'estropiant à jamais. Il est le fils de Zeus. Il est marié à Aphrodite, mais elle ne l'aime pas, en raison de ses disgrâces.
Déesse du mariage, des femmes, de la naissance et protectrice des femmes mariées. Elle est l'épouse et la sœur de Zeus.
Dieu du mouvement, des voleurs, du commerce et des voyageurs. Messager des dieux.
Dieu de la mer et des chevaux. Fils de Cronos et Rhéa.
Père des dieux et des hommes. Il est le dieu des dieux. Après avoir envoyé son père au Tartare avec l'aide de ses frères Poséidon et Hadès, il exerce sa souveraineté sur le mont Olympe, le ciel, le tonnerre et les éclairs. Marié à Héra, il est le père d'Hermès, d'Héphaïstos, de Dionysos, d'Athéna et d'Arès.
Attributs
Nudité, myrrhe, myrte, rose, coquillages, ceinture magique, colombe, cygne, moineau, lièvre, bélier, miroir.
Arc, lyre, flûte, cornes de bovidés, laurier, trépied, corbeau, dauphin, soleil, beaux arts.
Lance, casque, armure, primevère, chien, vautour, bouclier, glaive, pivert, sanglier.
Arc, croissant de lune, carquois, flèches d'argent, myrte, biche, ours.
Égide (arme magique, peut-être un bouclier en peau de chèvre), olivier, lance, casque, gorgonéion (bouclier orné d'une tête de Méduse), chouette.
Marteau, enclume, béquille, bouton d'or, âne, masse.
Paon, génisse, sceptre, couronne.
Caducée, bourse d'argent, pétase (chapeau rond), sandales ailées, casque.
Tient un trident. Se déplace sur un char attelé à des chevaux, poisson : trident, dauphin, mer, char aquatique.
Tient un foudre (nom masculin : figure d'un éclair), chêne, égide (voir Athéna), aigle, taureau, trône.
Les deux derniers sont choisis parmi quatre suivants dont la présence est variable :
Nom Grecque
Déméter
Dionysos
Hesta
Hadès
Nom romain
Cérès
Bacchus
Vesta
Pluton
Fonction
Déesse de la fertilité, des céréales (comme leur nom l'indique), des moissons et de l'agriculture. Déméter est la sœur de Zeus.
Dieu du vin et des fêtes, de la folie. Il est le fils de Zeus et de Sémélé, fille du roi de Thèbes.
Déesse du foyer, du feu et de la maison.
Dieu du monde souterrain et des Enfers. Frère de Poséidon et de Zeus. Déesse du foyer, du feu et de la maison.
Attributs
Épis de blé, porc, tourterelle.
Thyrse, grappe de raisin, bonnet phrygien, panthère, lierre, pomme de pin, vigne.
Feu, foyer, amphore
Toujours coiffé d'un casque en peau de chien (qui le rend invisible), sceptre, cyprès, corne d'abondance, char.
Romaine : Le Panthéon
Le Panthéon dans la mythologie romaine était l'équivalent de l'Olympe des grecs. À l’origine, c’était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique. Le premier bâtiment a été bâti par Agrippa, administrateur sous Auguste, vers -25. Il fut endommagé par plusieurs incendies, puis complètement détruit par un dernier, sous Trajan, en 110.
Le Panthéon actuel est une reconstruction effectuée par Hadrien, vers le IIᵉ siècle après notre ère. À l’origine, le Panthéon était un temple dédié à toutes les divinités de la religion antique, avant de devenir une église chrétienne, au VIIᵉ siècle. C’est le plus grand monument romain antique qui nous soit parvenu en état pratiquement intact. C’est un véritable exploit architectural : il est couvert par la plus grande coupole de toute l'Antiquité (43 m de diamètre). Il a été utilisé de manière ininterrompue jusqu'à nos jours, où il sert de mausolée des rois d'Italie et de quelques grands hommes de cette nation.